- Témoignages -
Ces personnes ont vécu un burnout et ont choisi d'en faire une occasion de se révéler.
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Une occasion de vous rappeler que :
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Vous avez vécu un burnout et en avez fait une occasion de vous révéler ?
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et les aider à sortir des sentiments de honte et d'isolement !
Découvrir les TémoignagesVIRGINIE M.
"Le passé reste le passé, le futur n'en sera que meilleur." Comment s'est passée pour vous la "descente aux enfers" ? Résumez-nous le contexte : date, lieu, profession, causes et conséquences Janvier 2017, professeur des écoles : une grosse crise d'angoisse un soir, la veille d'une visite de ma tutrice. (maux de ventre, frissons, vomissements, tremblements, pleurs, bouffées de chaleur, perte d'appétit, déshydratation, faiblesse musculaire…). En cause : trop de pression, de stress et de boulot. Impossibilité à couper du travail que ce soit le soir, les week ends ou pendant les vacances. Responsable de 29 élèves qui me pompent mon énergie la journée sans même avoir été formée. A quel moment avez-vous senti que vous glissiez vers le burnout ? Dès le premier mois, des pensées comme : "c'est un métier très prenant qui me pompe mon énergie, est-ce que j'arriverais à tenir ?" . Puis trois mois après la rentrée scolaire, avec des journées épuisantes et des soirées à préparer. Une constante remise en question de mes séances, de mes capacités et même de mes compétences personnelles. Quand et comment avez-vous commencé à vous soigner ? Dès janvier, avec une semaine d’arrêt, et une consultation chez un coach professionnel qui m'a permis de prendre du recul. J'ai aussi suivi des séances de sophrologie qui m'ont aidée à reprendre confiance et à retrouver le sommeil. Qu'est-ce qui vous à aider à comprendre ce qui se passait ? Ma famille, qui commençait à s'inquiéter de mes pleurs très fréquents, de ma perte de moral et d'appétit. Mon médecin, qui m'a alertée en me disant que si ce métier ne me convenait pas, je ne devais pas hésiter à changer. Le malaise aussi dans la profession, avec des collègues en souffrance, en reconversion... Je me suis dit : il est temps de partir tant que je suis jeune ! Qu'est-ce qui vous à aider à vous relever ? Qu'avez-vous mis en place ? Le soutien de la famille et d'une collègue. Une prise de recul, et les recherches de reconversion qui permettent de reprendre confiance en ses capacités : il n'y a pas que l'éducation nationale dans la vie, il existe des tas d'autres métiers où l'on pourrait s’épanouir. Avec le recul, que vous a permis ce(s) burnout ? De me rendre compte que ce métier tant rêvé n'était pas fait pour moi, qu'il me fallait un métier sans travail à la maison, dans lequel on ne me manquera pas de respect, et où je pourrais profiter de ma famille, de mes soirées, et de mes week ends. Tant pis si je n'ai plus les 16 semaines de vacances : mieux vaut profiter pleinement des 5 semaines. Je me suis rendue compte aussi qu'il n'y avait pas que le boulot dans la vie, et que de nombreuses personnes étaient en reconversion, que ça n'était pas une honte. Aujourd'hui, je vous présente aux lecteurs comme un "nouveau-né". Qu'est-ce que cela vous inspire ? Cela m'inspire une page tournée, nécessaire pour rebondir sur de nouvelles choses. Le passé reste le passé, le futur n'en sera que meilleur. Que souhaiteriez-vous dire à nos lecteurs qui pourraient être en détresse aujourd'hui ? Qu'il faut s’entourer : de la famille, de professionnels de la santé, des psychologues, et qu'il y a forcément des solutions pour rebondir. L.T.
"Merci, merci, merci le burnout !" Comment s'est passée pour vous la "descente aux enfers" ? Résumez-nous le contexte : date, lieu, profession, causes et conséquences Juin 2010, après 2 ans de chômage (du a un déménagement, et de l’entreprise, et personnel). J’ai repris un poste largement en-dessous de mes compétences professionnelles. J’étais recrutée pour de l'intérim avant embauche (groupe de centre d’appel). Au début, forte de mes expériences passées, je me suis lancée corps et âme dans cette entreprise qui m'annonce au bout d’une semaine, que finalement le poste sera sur deux sites (jusque-là pas de soucis particulier) et que je devais être sur place au moins 50/50 avec hôtel. Rapidement, des décisions prises au siège en Espagne changent la donne et les problèmes sociaux s’invitent. Les salariés des deux structures me tombent dessus. (Seule interlocutrice) Agressions verbales, diffamation sur les réseaux sociaux... En plus des outils de gestion qui n’étaient pas adaptés... Le tout sans aucun soutien malgré les signaux que je faisais remonter. Bref, je ne dormais plus, pleurais tout le temps (mes larmes coulaient et je ne sentais plus rien). Un haricot dans le ventre me faisait mes repas. Bref, j’en suis devenue anorexique : 35 kg pour 1,60 m. (Il faut dire qu’en deux ans, j’avais fait un peu de gras). Il y avait tellement de boulot que je commençais à 7:30 pour finir à 21:30/22: (bienvenue en rh/paie). A quel moment avez-vous senti que vous glissiez vers le burnout ? Ce n’est pas moi qui m'en suis aperçu. Début août 2010, un jour, une amie me dit ne pas me trouver en forme et me conseille d’aller voir quelqu'un que je lui avais conseillé quelques mois plus tôt. J’appelle la thérapeute, qui elle a mis le mot sur ma situation. Quand et comment avez-vous commencé à vous soigner ? Dès septembre 2010... Oui, il m’a fallu du temps pour faire la démarche. J’ai refusé les médicaments du médecin qui m'a invité à faire autrement... Donc rdv pris avec une kinésiologue. Qu'est-ce qui vous à aider à comprendre ce qui se passait ? J’ai beaucoup parlé, et elle faisait les corrections énergétiques qui allaient bien. Puis nous avons travaillé sur ma structuration. Entre temps, l’entreprise a recruté une personne qui est devenue ma supérieure. Elle a vu l’ampleur du boulot et a fait remonter tous les dysfonctionnements. Nous avons ensemble rétabli beaucoup de choses et sommes devenues des soutiens l'une pour l’autre. Qu'est-ce qui vous à aider à vous relever ? Qu'avez-vous mis en place ? J’ai démissionné de mon poste pour me reconstruire professionnellement. Je suis partie en formation pour faire un métier toujours avec l’humain, mais cette fois-ci en prévention santé. Qu'est-ce qui vous aurait-été utile pour le surmonter plus facilement ? Que l’entreprise entende les problèmes que je remontai plus tôt. Et que je sois entourée d’une vraie équipe au vu du chantier. De mon côté, j’aurais du m’arrêter dès que j’ai constaté qu’il y avait plein de dysfonctionnements, pour les faire réagir. Surtout, j’aurais du faire uniquement mes heures et pas plus (en incluant le transport d’un site à l’autre - le second se trouvait à 200 km du 1er). Avec le recul, que vous a permis ce(s) burnout ? De changer de voie et d'être plus épanouie. Merci, merci, merci le burnout ! Aujourd'hui, je vous présente aux lecteurs comme un "nouveau-né". Qu'est-ce que cela vous inspire ? Pas un nouveau né, une révélation de mon moi le plus profond. Que souhaiteriez-vous dire à nos lecteurs qui pourraient être en détresse aujourd'hui ? Un burnout est une opportunité, saisissez-là ! Marion D.
" L'entourage peut vraiment jouer le rôle de garde-fou en alertant sur les signes de mal être, et en aidant à freiner et à prendre le temps pour soi." Comment s'est passée pour vous la "descente aux enfers" ? Résumez-nous le contexte : date, lieu, profession, causes et conséquences 2010. Enseignante (j'avais 6 ans d'expérience derrière moi). Causes : je me suis mis la pression, j'étais dans une équipe très dynamique, toujours en quête de projets. J'avais une classe difficile et je ne me trouvais pas à la hauteur. Je ne parvenais pas à prendre du recul. Chaque jour, je faisais le constat que je n'arrivais pas à ce que les choses fonctionnent comme je le souhaitais, je trouvais que je n'arrivais pas à faire progresser mes élèves, que je n'étais certainement pas assez comme ci ou comme ça. Bref, je souffrais beaucoup de la comparaison que je faisais avec mes collègues, et avec l'image parfaite du prof que je m'étais créée. Conséquences : arrêt maladie de plusieurs mois, rupture avec le milieu de travail, reprise d'études, temps partiel puis reconversion professionnelle. A quel moment avez-vous senti que vous glissiez vers le burnout ? J'avais honte de ne pas être une bonne enseignante. Je trouvais que mon travail n'était pas valable et je mettais les bouchées doubles en pensant qu'avec plus d’efforts, les choses s'arrangeraient. Beaucoup d'investissement personnel, avec toujours plus de pression, la honte et la peur que mes collègues découvrent que je n'y arrivais pas avec ma classe. Physiquement, grand stress et oppression permanents. J'agissais comme un robot. Puis ont survenu les symptômes d’allergie, comme je les appelais : hypersensibilité au bruit, hypersensibilité à la moindre remarque ou évocation relative au travail... J'étais à fleur de peau et je commençais à tout prendre pour moi, à devenir presque paranoïaque tellement je me pensais incompétente et j'avais peur qu'on le découvre. Arrêt maladie d'une journée la veille de chaque période de vacances scolaires, c'était comme un genre de sursaut, je m'écroulais à demi juste avant cette pause bien méritée, puis coupure lors des vacances et ensuite il fallait tenir le coup jusqu'aux vacances suivantes. C’était de plus en plus pénible. Je ne parvenais plus à prendre de recul, j'en faisais toujours plus, et je m'isolais aussi de plus en plus car j'étais persuadée que les autres, eux, n'avaient pas de problème, arrivaient à gérer les difficultés. J'avais envie de tout laisser tomber d'un coup, et je faisais pourtant tout le contraire puisque je travaillais sans relâche. J'ai été inspectée cette année-là, j'ai commencé à stresser vraiment en janvier car depuis octobre je me sentais de plus en plus mal et incompétente. L'inspection a eu lieu fin mars (donc j'ai eu pratiquement un trimestre pour me rajouter beaucoup de pression). Elle s'est très bien passée, j'ai pu avoir mon rapport rapidement et il était très positif et encourageant. C'était en totale opposition avec l'image que je me faisais de mon travail... La veille des vacances de printemps, j'aurais pu encore une fois m'arrêter mais je suis allée travailler, sauf qu'à la fin de la journée, une énième goutte d'eau a fait déborder le vase et j'ai décidé que je ne reprendrai pas. J'ai rangé soigneusement mon bureau, laissé en évidence les documents utiles pour le remplaçant qui viendrait, tout mis au clair... sans rien dire à personne bien sûr. Quand et comment avez-vous commencé à vous soigner ? Je ne considère pas que j'ai été malade. J'ai eu plusieurs arrêts maladie avant de finalement m'arrêter pour de bon, grâce à un psychiatre qui je crois m'a écoutée, comprise et a mesuré ma détresse et surtout le fait qu'avec la responsabilité d'une classe, je ne pouvais pas me permettre d'aller travailler dans cet état de stress permanent et de rejet total du travail. Qu'est-ce qui vous à aider à comprendre ce qui se passait ? Je ne suis pas sûre de comprendre le sens de la question. Je savais que c'était le travail qui posait problème, parce que j'étais dans une période de ma vie où en dehors du domaine professionnel, tout allait très bien. Je savais que je ne faisais pas une dépression car je n'avais pas d'idées noires, j'avais envie de faire plein de choses, mais par contre je n'avais aucune énergie pour ça. Quand je rentrais le soir, j'étais incapable de faire quoi que ce soit, et le week end je passais la majorité de mon temps à dormir, et l'autre à travailler pour préparer les cours de la semaine suivante. Qu'est-ce qui vous à aider à vous relever ? Qu'avez-vous mis en place ? Ce qui m'a aidée à me relever, c'est d'abord l'arrêt maladie, qui m'a extraite de ce milieu auquel j'étais devenue allergique. Ca a été une libération de pouvoir me dire que je n'y mettrai plus les pieds. Même si à ce moment-là, je n'avais aucune idée de ce qui se passerait par la suite, comment j'allais faire, si j'allais pouvoir reprendre, etc. Je ne voulais plus entendre parler de ça. Cet arrêt m'a permis de faire le point toute seule sur mes attentes professionnelles, la place du travail dans ma vie en général, et puis par rapport à ce métier de prof, j'ai fait le bilan des raisons pour lesquelles je l'avais choisi, pourquoi je l'avais aimé, ce que j'y appréciais encore, ce que je ne supportais plus. Ca m'a beaucoup aidée de pouvoir poser par écrit tout ça et de comprendre que j'étais littéralement mangée par mon métier et que lui ne me nourrissait pas assez. A la même période, j'ai effectué un bilan psychométrique qui m'a permis de comprendre mes difficultés à l'aune du diagnostic HPI. La psychologue qui m'a testée m'a encouragée à chercher une autre voie, a compris mon mal être, et j'ai décidé de reprendre des études. Après 4 mois d'arrêt, j'ai repris le travail dans un autre établissement (je n'aurais pas pu retourner au même endroit), et comme j'avais un projet en tête (la licence que je préparais), je supportais mieux les contraintes professionnelles. J'avais plus de recul, j'ai eu la chance d'avoir un environnement plus favorable dans l'ensemble au travail, et j'étais plus attentive aux signaux qui pouvaient me dire que je risquais de replonger, aussi bien sur le plan physique que mental, émotionnel et cognitif. Qu'est-ce qui vous aurait-été utile pour le surmonter plus facilement ? D'être moins isolée, de pouvoir échanger sur mes difficultés avec des pairs voire mes collègues du moment, de ne pas sentir que c'était tabou et que personne ne voulait entendre parler des problèmes des autres. Qu'on me prévienne que j'arrivais sur un poste difficile plutôt que me laisser découvrir la situation, ce qui a fait que j'ai énormément culpabilisé d'avoir du mal à faire travailler les élèves et les aider... Egalement, il a été compliqué pour moi d'avoir été sollicitée pendant mon arrêt par mes collègues pour leur communiquer diverses informations pour le suivi. Il a fallu un moment avant que je puisse vraiment être en arrêt et sans contact du tout avec le travail qui me faisait souffrir. Avec le recul, que vous a permis ce(s) burnout ? De me sortir du carcan dans lequel j'étais plongée.De reprendre contact avec mes envies et mes aspirations profondes. De passer ce test de QI et de comprendre beaucoup de choses sur mes difficultés à m'adapter à des contextes « normalisés". Aujourd'hui, je vous présente aux lecteurs comme un "nouveau-né". Qu'est-ce que cela vous inspire ? La comparaison me semble assez juste dans le sens où j'ai pu tourner une page et commencer une autre vie après ce burnout. J'ai enfin pu respirer, au sens propre, et réapprendre à apprécier la vie, ne pas subir et me sentir entravée par le travail qui gâchait tout le reste. Que souhaiteriez-vous dire à nos lecteurs qui pourraient être en détresse aujourd'hui ? De trouver des personnes pour parler, ne pas garder pour soi son mal être, soit sur le lieu de travail s'il y a des personnes compétentes pour cela et/ou de confiance, soit avec l'entourage ou des proches bienveillants. D'aller chercher de l'aide à l'extérieur auprès de professionnels, si possible recommandés car il est parfois difficile de faire comprendre ce qui ne va pas, et de trouver des gens vraiment à l'écoute. L'entourage peut vraiment jouer le rôle de garde-fou en alertant sur les signes de mal être, et en aidant à freiner et à prendre le temps pour soi. Natacha B.
"notre vie est bien plus importante que n'importe quel poste" Comment s'est passée pour vous la "descente aux enfers" ? Résumez-nous le contexte : date, lieu, profession, causes et conséquences Cela s'est passé en 2003/2004. Ce n'était pas encore connu, et cela a fait suite à une période de harcèlement moral de la part de mon supérieur hiérarchique, un directeur commercial. Après plusieurs mois de harcèlement, mon travail était sans arrêt remis en question, donc je travaillais encore plus pour ne pas pouvoir être prise en faute. C'était une spirale sans fin, toujours plus de boulot, toujours plus de pression, j'en étais arrivé à rapporter du travail à la maison et à bosser chez moi le soir ou le week end. A quel moment avez-vous senti que vous glissiez vers le burnout ? Je n'ai rien vu venir, en quelques semaines j'ai perdu 10 kg, j'ai arrêté de dormir et de manger. J'étais en permanence sous pression. Un soir après une énième réunion pendant laquelle ce sale type m'avait déstabilisé j'ai cru faire un malaise cardiaque. Jusqu'au jour où mon mari a dit STOP. C'est lui qui m'a convaincu que je devais m'arrêter, qu'il fallait que je protège ma santé et que je me préserve. Après plusieurs semaines d'arrêt j'ai réussi à négocier un départ indemnisé (la rupture conventionnelle n'existait pas encore) car pour sauver ma peau, j'avais bien conscience que je ne pourrais pas remettre les pieds dans cette boite. Quand et comment avez-vous commencé à vous soigner ? Au départ le médecin généraliste a voulu me donner des antidépresseurs mais je n'ai pas voulu les prendre, je ne me sentais pas malade, juste épuisée et énervée. J'ai donc pris de mélanges de plantes et j'ai fait beaucoup de sport. Qu'est-ce qui vous à aider à comprendre ce qui se passait ? Sur le moment je n'ai rien compris. C'était un problème dont on parlait très peu, l'entourage y compris médical ne comprenait pas bien, c'est quelques années plus tard que j'ai compris ce que j'avais traversé. Il faut dire qu'à cette période là, je bossais avec pervers manipulateur, et je vivais au quotidien avec un pervers narcissique (ex-mari aujourd'hui)donc je cumulais les problèmes ! Qu'est-ce qui vous à aider à vous relever ? Qu'avez-vous mis en place ? J'ai passé plusieurs mois au fond du gouffre, heureusement j'avais mes enfants dont je devais m'occuper cela m'a aidé à surmonter cette période. J'avais aussi de très bons amis avec qui j'ai pas mal discuté. Je me suis gavée de phytothérapie et je suis repartie. J'ai repris confiance en moi grâce au travail car j'ai eu la chance après plusieurs mois d'arrêt d'intégrer un service bien encadré dans une grande entreprise. C'était un remplacement, donc pas de pression, l'idéal pour reprendre contact avec le travail, les collègues, une hiérarchie. Qu'est-ce qui vous aurait-été utile pour le surmonter plus facilement ? De savoir exactement ce qui se passait ! D'être soutenue par la Direction de l'entreprise ! D'avoir du répondant, d'être plus basique dans mon comportement, c'est à dire d'oser répondre quand on m'em....rde au lieu de chercher toujours à arrondir les angles. Avec le recul, que vous a permis ce(s) Burnout ? De prendre conscience de ma valeur et de relativiser l'importance donné au travail. Aujourd'hui, je vous présente aux lecteurs comme un "nouveau-né". Qu'est-ce que cela vous inspire ? C'est un peu ça, après une sale période j'ai repris goût à la vie et au travail grâce à un important travail sur moi, je ne vois plus du tout les choses de la même façon et je ne referai pas les mêmes erreurs. Que souhaiteriez-vous dire à nos lecteurs qui pourraient être en détresse aujourd'hui ? Il faut s'accrocher, se faire aider (parler), ne pas désespérer et garder foi en l'Homme. Et surtout que quel que soit le job qui les a conduit là, cela ne vaut pas la peine, notre vie est bien plus importante que n'importe quel poste. Il vaut mieux parfois gagner un peu moins d'argent mais vivre mieux dans sa tête, être heureux et épanouie, avoir une activité enrichissante n'est pas comparable avec un portefeuille bien garni. Comme dit mon chéri, il y a des riches qui se suicident, l'argent n'est donc pas un antidote à tout. Béatrice I.
"J'ai compris ce que j'avais traversé après en être sortie." Comment s'est passée pour vous la "descente aux enfers" ? Résumez-nous le contexte : date, lieu, profession, causes et conséquences C'était en 2002, à Toulouse, il y a aujourd'hui 15 ans déjà. Elle a été à la fois longue et brutale. Longue, parce que j'ai tenu longtemps un rythme de travail et un niveau d'exigence tant sur le plan purement professionnel que humain au sein de mon entreprise. Brutale, parce que je n'ai pas vu venir l'effondrement et que j'ai résisté jusqu'au bout. Je me suis écroulée du jour au lendemain, à la grande stupéfaction de mes collaborateurs et de ma hiérarchie qui n'avaient rien vu venir non plus. J'étais directrice d'agence au sein d'un organisme de service public. Salariée depuis 10 ans, manager depuis 5 ans. Je n'avais eu aucune difficulté pour progresser dans ma carrière, les propositions d'évolution sont venues à moi sans que je les recherche. Je jouissais du respect de tous ceux avec qui je travaillais et faisait partie du vivier prometteur de la structure. En plus d'être très exigeante sur la qualité de mon travail, j'avais à coeur que tout le monde se sente bien autour de moi, j'ai dû collaborer avec des adjoints qui n'avaient ni la même exigence, ni la même éthique que moi, et j'ai tout mis en oeuvre pour compenser ce que je considérais comme des manquements professionnels et humains. C'était au départ valorisant et stimulant pour moi, j'étais animée par l'envie de faire avancer les choses, j'avais beaucoup d'énergie, d'amour et de capacité de travail. Je ne me suis donc aperçue de rien, je croyais y prendre du plaisir. Je n'ai pas vu que je commençais à être fatiguée, révoltée par les dysfonctionnements, que je faisais beaucoup trop d'heures de travail sans réussir bien sûr à éponger ces derniers, que tout cela n'était pas normal, pas plus que de pleurer le matin en partant travailler, de commencer à avoir des angoisses le week-end, de ne pas réussir à décrocher, de vivre en apnée en attendant les vacances... J'ai cru que j'étais faible, pas à la hauteur, que j'étais une imposture et que tout le monde allait se rendre compte que j'étais nulle. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, moi qui avait toujours tout encaissé dans la vie le sourire aux lèvres. J'étais déjà une résiliente sur le plan personnel, je ne savais pas que j'allais aussi le devenir sur le plan professionnel. Je me suis battue jusqu'au bout, allant jusqu'à faire excellente impression auprès de la directrice des ressources humaines qui participait au même stage que moi. Le lendemain, je n'ai pas pu prendre ma voiture pour aller travailler. Je suis restée en arrêt de travail pendant 4 mois, moi qui n'étais jamais absente. J'ai demandé à changer de poste, ce qui m'a été refusé... Parce que « j'étais faite pour ce boulot, que je le faisais très bien, et que l'entreprise avait besoin de moi ». J'ai obtenu quand même un sursis de huit mois durant lesquels j'ai occupé des missions extérieures. J'ai repris mon poste de directrice dans une autre agence pendant encore cinq ans durant lesquels j'ai préparé ma reconversion. Puis je suis passée à temps partiel pour création d'entreprise ce qui m'a enfin permis de changer de poste dans ce même organisme au sein duquel je suis encore restée pendant cinq années supplémentaires, exerçant en parallèle mon nouveau métier de sophrologue. Cela fait maintenant trois ans que je n'exerce plus que ce dernier. A quel moment avez-vous senti que vous glissiez vers le burnout ? Je n'ai rien vu venir. A cette époque on parlait peu de burnout. J'ai compris ce que j'avais traversé après en être sortie. Quand et comment avez-vous commencé à vous soigner ? Une fois que j'étais « sur le carreau ». J'ai traversé une longue période d'angoisses qui me terrassaient, de sentiments de honte et de culpabilité. Non seulement je considérais que je n'étais pas à la hauteur, mais je ne comprenais pas que les autres ne s'en aperçoivent pas aussi ce qui m'aurait délivré de ce poste. Je ne savais pas ce que j'allais devenir, j'étais dans un tel état que je ne pensais pas pouvoir retravailler un jour. J'ai commencé par lire des lectures inspirantes entre les moments où j'étais trop écrasée par l'angoisse pour faire quoique ce soit. Parmi les nombreux livres qui m'ont sauvée, il y a eu « Ecoute ton corps » de Lise Bourbeau, « Guérir le stress, l'anxiété, la dépression sans médicaments, ni psychanalyse » de David Servan Schreiber, « La voile blanche » de Sergio Bambaren qui m'a redonné le droit de rêver. J'ai répondu à des questions existentielles du type « Si au moment de partir à la retraite ou de mourir, lorsque je regarderai ce que j'ai fait de ma vie, je vois qu'elle a été à l'image de ce que j'ai vécu jusque là, comment vais-je me sentir ? ». J'ai suivi une thérapie. J'ai fait le choix de ne pas prendre de médicaments. Je me sentais capable d'affronter mes angoisses et je souhaitais ne rien occulter pour me réparer en profondeur. Je considérais que le burnout avait été un révélateur et je voulais aller plus loin que le simple fait de me rétablir. J'ai mis ma vie sur la table et j'ai pris le temps de redistribué les cartes dans tous les domaines de ma vie. Qu'est-ce qui vous à aider à comprendre ce qui se passait ? La définition du burnout dans le livre de Lise Bourbeau « Ton corps dit aimes-toi » et l'expérience du personnage principal de « La voile blanche » précité. Qu'est-ce qui vous à aider à vous relever ? Qu'avez-vous mis en place ? Malgré la longue résistance de ma hiérarchie à accepter mon choix, j'ai eu à faire à des personnes humaines. J'ai eu aussi une excellente interlocutrice lors de mon bilan de compétence qui m'a aidé à changer de voie sans me laisser glisser dans la facilité de renier mes compétences réelles en management. J'ai alors appris que l'on a le droit dans la vie d'exploiter ses potentiels de la façon qui nous convient et dans le domaine où l'on se sent bien, même si cela suppose de renoncer à une situation que beaucoup auraient aimé avoir. J'ai beaucoup travaillé sur moi en thérapie et à travers mes lectures, puis je me suis ensuite formée en tant que sophrologue et j'ai pratiqué activement en live jusqu'à que je quitte l'entreprise. J'ai pris mon devenir en main en m'investissant dans ma reconversion. Qu'est-ce qui vous aurait-été utile pour le surmonter plus facilement ? Que quelqu'un mette un mot sur ce qui m'arrivait et sache m'expliquer que ce n'était pas une maladie de faibles ou d'incompétents, mais qu'elle touchait au contraire souvent les personnes résistantes et investies qui ont tendance à mettre la barre haut, qui ont l'habitude d'encaisser, et qui viennent de faire connaissance avec leurs limites. J'aurais aussi aimé être soutenue plus tôt dans mon désir de changement, dans le chemin entrepris pour apprendre à me respecter et respecter mes besoins. J'ai dû longtemps y avancer seule mais cela m'a aussi appris à regarder mes peurs droit dans les yeux, à décoder ce qui ne m'appartenait pas, et à découvrir l'incroyable force, instinct de survie, courage et détermination que j'avais chevillés au corps. J'ai aussi déployé la confiance en moi et dans la vie jusque là inhibée. J'ai pris conscience que l'échec n'existe pas, il n'y a que des expériences. Avec le recul, que vous a permis ce(s) burnout ? Il m'a sauvé la vie. Je suis infiniment reconnaissante à la vie de m'avoir présenté cette expérience qui m'a permis de me réaliser dans toutes mes dimensions, de découvrir que l'on peut vivre avec douceur, légèreté, joie, au quotidien, que l'on n'est pas obligé de souffrir pour être légitime. Je me suis demandé pardon d'avoir eu besoin d'aller aussi loin dans la souffrance pour devenir capable de m'ouvrir à ses cadeaux. Aujourd'hui, je vous présente aux lecteurs comme un "nouveau-né". Qu'est-ce que cela vous inspire ? Je me vois plutôt comme une ado du coup puisque je suis née il y a 15 ans. Mais je suis tout à fait d'accord bien sûr avec cette idée de renaissance. Ce burnout est à mes yeux un cadeau que m'a fait la vie pour me permettre de vivre tandis que je ne faisais que survivre. Que souhaiteriez-vous dire à nos lecteurs qui pourraient être en détresse aujourd'hui ? Qu'ils ne sont pas seuls, qu'il y a des solutions, que quelque soit l'état dans lequel ils sont, ils peuvent devenir acteurs de leur rétablissement, que tout voyage au bout du monde commence par un pas dans la bonne direction, et que même si ce pas est minuscule, il est puissant... qu'ils peuvent puiser des forces dans l'expérience d'autres avant eux qui les guidera vers le bout du tunnel. Je leur dirais qu'ils peuvent être fiers de leurs valeurs, de leur courage, et qu'ils peuvent commencer par se reposer, sur tous les plans, qu'il est temps d'arrêter de faire passer leurs besoins toujours au second plan et de mettre leurs forces au service de leur vie. Qu'ils y ont droit et qu'ils le méritent. Sylvie X
"Un matin, mon mari m'a interdit d'aller travailler, je n’y ai jamais remis les pieds !" Comment s'est passée pour vous la "descente aux enfers" ? Résumez-nous le contexte : date, lieu, profession, causes et conséquences Apparition d'une maladie, l’endométriose. Arrêt de travail de six mois, la reprise a été très difficile, assistance gérante dans l'hôtellerie. Au retour, je me suis sentie écartée, j'ai tenu bon jusqu'à la récidive de la maladie, nouvelle opération re arrêt de travail. Re écartée professionnellement de la part de mon chef et des collègues. Ma vision de ma vie professionnelle a commencé à changer. Je n'avais plus le goût au travail. y aller à reculons, pression, mauvaise entente entre collègues, tous les ingrédients pour ce sentir très mal au travail et dans ma peau. J'ai provoqué des réunions avec mon chef, qui me rabaissait devant les collègues, ( j'étais pas une bonne assistante, je ne servais à rien, nulle, etc.) jusqu'à aller voir le DRH, qui m'a donné raison mais ne pouvait rien faire dans la conjoncture actuelle. C'était en 2012 /2013. Tous les prétextes étaient bon pour me mettre en arrêt, je ne désirais plus y aller. Avec mon mari, nous avions un projet immobilier, il fallait que je tienne bon pour financer ce projet, j'ai tenu encore un peu le temps que les crédits soient acceptés. A quel moment avez-vous senti que vous glissiez vers le burnout ? Plus le projet avançait, moins j'avais de professionnalisme, je faisais le strict minimum. Se lever (4h15) était devenu une galère, la descente avait déjà bien commencé. J'avais perdu ma joie de vivre, et dieu sait qu’elle était grande et belle, mon sourire, ma bonne humeur (j’étais quelqu’un de très jovial, toujours prête à faire rire tout le monde)... J'étais devenu une autre personne, les clients venait me voir , ils se demandaient ce qu'il se passait. Quand et comment avez-vous commencé à vous soigner ? Un matin, mon mari m'a interdit d'aller travailler, je n’y ai jamais remis les pieds ! Il m'a pris un rendez-vous chez le médecin dans l'heure qui suivait. Qu'est-ce qui vous à aider à comprendre ce qui se passait ? Le trajet pour me rendre au travail durait très longtemps, je m'arrêtais pour pleurer, la boule au ventre, devant la barrière, il m'est arrivé de faire marche arrière… Qu'est-ce qui vous à aider à vous relever ? Qu'avez-vous mis en place ? Antidépresseurs pendant dix-huit mois, séances de psychothérapie. Je me suis relevée grâce à mes enfants, mon mari, de longues marches en montagne seule, piscine, jardinage. Le tri d'ami(e)s et de matériel. Un matin, j'ai pris de grandes poubelles, et j'ai jeté tous mes habits, chaussures (une bonne centaine), tout ce qui me faisait penser au travail. J'ai acheté des poules, refait le potager, me suis reconnectée à la nature, ai finalisé le projet immobilier. Qu'est-ce qui vous aurait-été utile pour le surmonter plus facilement ? J'ai été très bien entourée. Avec le recul, que vous a permis ce(s) burnout ? Me reconnecter avec moi-même, redevenir ce que j'étais. Prendre le temps de... me recentrer sur ma famille. Avec le recul, ce burnout a été une très belle expérience. La maladie a disparu, la joie de vivre est revenue, mes conneries aussi ;) encore plus fofolle qu'auparavant. Aujourd'hui, je sais que je n'étais pas bien dans ma peau, je n'en veux à personne, je pense que j'aurais pu éviter ce burnout, mais me serais-je comprise moi-même ? En fait, je peux dire que c'est une bonne chose qui m'est arrivée ! Peut-être difficile à comprendre ? C'est mon ressenti ! Je suis HEUREUSE, et j'ai monté mon entreprise d'import et vente de produits d’érable. Je n'en vis pas encore, mais HEUREUSE dans ma famille et dans mon choix professionnel. Emilie X.
"j'ai réalisé que j'avais toléré l'intolérablE." Comment s'est passée pour vous la "descente aux enfers" ? Résumez-nous le contexte : date, lieu, profession, causes et conséquences J'ai fait un burnout en 2014. J’étais alors assistante parlementaire depuis 3 ans. Suite à une deuxième période électorale très chargée, durant laquelle je travaillais 42 heures par semaine, j'ai commencé à être très fatiguée, sans arriver à récupérer. J’étais aussi jeune maman d’une enfant en bas âge. J’avais un supérieur hiérarchique irascible, caractériel, qui semait la terreur en alternant colères noires, violence verbale et moments de douceur. La charge de travail était considérable, deux personnes de plus n'auraient pas été de trop pour exécuter toutes les tâches. Du coup, un matin d'avril 2014, alors que je me préparais à emmener mon enfant chez sa nounou avant d'aller au travail, j'ai fait un grave malaise. Je me suis littéralement écroulée. J’ai été déclarée inapte à tout poste dans « l’entreprise » par le médecin du travail avec mise en danger immédiate pour ma santé. Comble : mon employeur à tenté de contester sa décision. A quel moment avez-vous senti que vous glissiez vers le burnout ? Quand je me disais intérieurement que j'étais tellement fatiguée, que le jour où j'allais craquer ça allait être très violent... Au fond de moi je le savais. Quand et comment avez-vous commencé à vous soigner ? Je n'ai jamais accepté l'allopathie, les anxiolytiques. J'ai beaucoup lu sur le développement personnel. Le matin-même du malaise, j'ai tout de suite vu mon médecin qui m'a prescrit un arrêt de travail de six semaines en urgence , et a prescrit le repos total. Qu'est-ce qui vous à aider à comprendre ce qui se passait ? Le recul : j'ai réalisé que j'avais toléré l'intolérable . Qu'est-ce qui vous à aider à vous relever ? Qu'avez-vous mis en place ? Ce qui m'a aidé, c’est de mettre en place de nouveaux projets professionnels et personnels. Comprendre qu'il est possible de ne pas subir sa vie professionnelle. J'ai créé mon activité dans les soins alternatifs, je me suis promis de ne plus jamais retourner dans le salariat. Qu'est-ce qui vous aurait-été utile pour le surmonter plus facilement ? Plus de soutien de ma famille, on fait souvent face à beaucoup d’incompréhension. Avec le recul, que vous a permis ce(s) burnout ? De me révéler à moi-même , et de développer ma spiritualité. Aujourd'hui, je vous présente aux lecteurs comme un "nouveau-né". Qu'est-ce que cela vous inspire ? Effectivement, un burnout est une renaissance au sens où j'ai l'impression d'avoir été dans un état léthargique avant... la vie d'avant, je la subissais, en voulant à tout pris rentrer dans le moule que la société nous impose, mais pour lequel je ne suis pas faite du tout. Que souhaiteriez-vous dire à nos lecteurs qui pourraient être en détresse aujourd'hui ? Que dans la vie tout est éphémère, même ce burnout, et qu'on s'en sort . Juliette X.
"Je renais à moi après avoir disparu un peu." Comment s'est passée pour vous la "descente aux enfers" ? Résumez-nous le contexte : date, lieu, profession, causes et conséquences Été 2014: je viens d'obtenir un nouveau poste, celui que je visais depuis 3 ans ! J'étais assistante, je suis passée cadre avec un salaire qui mérite enfin d'être compté en annuel ! Divorcée depuis 2011, j'élève seule mes trois enfants. Ou plus exactement, je confie leur éducation au centre le matin, à l'école la journée, à la cantine le midi, à nouveau au centre le soir, puis à la baby-sitter… Énorme sacrifice pour nous quatre. Mais, ça y est, mes efforts ont payé ! Mon travail est reconnu ! Enfin, ça, c'est ce que j'ai cru... Pendant quelques jours. Parce que très vite j'ai compris que mon manager m'a prise dans son équipe par opportunisme, pas par conviction. Je comprends aussi très vite que ce type a quelque chose de "tordu", de malsain. Les allusions vaseuses s'enchainent, au départ je n'y prête pas attention, la grande distrib' « c'est comme ça »... Mais il devient agressif face à mes refus. Mes premiers entretiens annuels ne se passent pas très bien et ça ne fera qu’empirer ! Il ne me lâche plus, fait souffler le chaud et le froid, caresse mon ego le matin, me le démonte l’après-midi. Nous sommes trois dans son équipe, il divise pour mieux régner. Il ment dès qu'il ouvre la bouche. Il crie des insanités dans l'open space et personne ne bouge, pas même la direction. Il parle de licenciement quand j'achète ma maison. Il va jusqu'à me surveiller le week end, et faire des remarques déplacées le lundi matin: « tu as du passer un bon week end, hein Juliette ?! T'étais chez ton mec !!! J'ai vu ta voiture ! ». A quel moment avez-vous senti que vous glissiez vers le burnout ? Après trois années à ce rythme, le départ en congé mat' d'une amie collaboratrice m'a achevé. Plus de travail, plus de responsabilités, une présentation devant 200 personnes dans un immense amphithéâtre qu'il devait faire en tant que manager, et qu'il m'a refilé à la dernière minute, l'arrivée d'une intérimaire parfaitement incapable sur ce poste, l'immobilisme de ma hiérarchie face à la situation que j'essaie de dénoncer... Les pleurs, les migraines, les impatiences dans les jambes qui empêchent de travailler assise, la boule au ventre en arrivant le matin, les nausées en l'entendant, en le voyant, en le sentant, les pleurs de soulagement le soir en récupérant ma voiture au parking "une journée de faite, une journée de plus, j'ai tenu..." Je ne savais pas combien de temps encore j'allais tenir ainsi. Ça n'a pas été long. Octobre, je marche au café/cigarette, je fixe mon esprit sur mon projet "LUNE", j'essaie de me distancer mais je suis rattrapée. Le matin, je ne me lève plus, le soir je ne fais plus mes 45 min de sport habituelles, je ne cuisine plus pour mes enfants, je ne souris plus, ne parle plus, je sombre. Novembre, les pleurs sont quasi quotidien. J'arrive à 10h, pars avant 18h. Les « scuds » tombent, ces phrases assassines, balancées avec virulence ne m'atteignent plus, je ne suis plus là. Je ne « suis » plus. Quand et comment avez-vous commencé à vous soigner ? Début décembre, l'infirmière du bureau m'envoie dans le cabinet du médecin du travail. Mon n+2 a enfin écouté. Harcèlement moral et sexuel. Les mots sont là. Dits. Entendus. Et rien n'est fait. Le médecin me déclare inapte temporairement et contacte ma généraliste. Elle m'arrête deux mois. Me mets sous traitement et m'envoie chez un psychiatre. Je dors... des jours, des semaines, des mois. Je ne « survis » pas ; je ne fais « qu’exister ». Puis enfin, j'arrive à me lever. On est en février. Je vais voir une art thérapeute sur les conseils d'une amie. Qu'est-ce qui vous à aider à comprendre ce qui se passait ? Avec elle, je fais un grand retour en arrière sur mon enfance destructrice, mon adolescence douloureuse, mon mariage échoué, ma relation aux autres particulièrement aux hommes. Elle me montre mes failles, m'explique comment lui les a « captées », « senties », « utilisées ». J'apprends à changer. Grandir. M'améliorer. Ne plus envoyer le message : « bonjour, je suis une victime » . Je reprends la méditation. Le yoga. Je me concentre à nouveau sur mon projet « LUNE ». Il voit le jour, je le teste, les réussites et les échecs me renforcent. Je sais que je ne retournerai plus jamais au bureau. Ma vie a pris une autre direction. Qu'est-ce qui vous à aider à vous relever ? Qu'avez-vous mis en place ? Je revois mon hypnothérapeute, il m'a déjà beaucoup aidé par le passé, j'ai confiance en lui, il m'aidera cette fois encore. Je me tourne vers la litho-thérapie et les aimants. C'est surprenant, ça peut paraitre bizarre mais tout cela fonctionne ; je me retrouve! Mon homme est un grand soutien. Il m'encourage. Il me supporte comme un supporter de club sportif. Mes amis m'ont pardonné mon absence, mes silences. Ils me soutiennent aussi dans tout ce que j'entreprends. Mes enfants ont passé ces mois difficiles avec moi. Ils sont une source d’énergie ! J'ai aussi rencontré plusieurs femmes qui ont vécu des situations similaires, sont « remontées », et ont décidé d'être leur propre patron ! Qu'est-ce qui vous aurait-été utile pour le surmonter plus facilement ? Je n'ai pas encore le recul nécessaire pour répondre à cela mais je pense qu'une famille bienveillante est un atout certain. A défaut de famille j'ai des enfants et des proches merveilleux ! Avec le recul, que vous a permis ce(s) burnout ? Avec le peu de recul que j'ai, cette « expérience » m'a permis de me recentrer sur moi, mes valeurs, mes besoins. Aujourd'hui, « LUNE » grandit et je me réjouie de cette aventure qui commence! Je sais que le chemin va être long, je ne suis pas encore sortie de cette dépression. J'ai besoin de mon antidépresseur, ma patience est vite épuisée, mon corps manque d’énergie, ma mémoire n'est pas fiable, ma capacité de concentration n'est pas optimale. Mais ces nouvelles failles deviennent mes nouvelles forces! "Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière" M.Audiard Aujourd'hui, je vous présente aux lecteurs comme un "nouveau-né". Qu'est-ce que cela vous inspire ? C'est une renaissance, c'est juste. Je renais à moi après avoir "disparu" un peu. Je suis un petit nouveau-né, j'ai hâte de grandir ! Que souhaiteriez-vous dire à nos lecteurs qui pourraient être en détresse aujourd'hui ? Ne lâche rien. Tu ne « mérites » pas ce qu'il s'est passé. Tu n'es pas seul(e). Tu trouveras des personnes bienveillantes. Sois toi et tu seras bien entouré(e). Céline H.
"Des témoignages concrets m'auraient aidée à me sentir moins seule dans cette situation." Comment s'est passée pour vous la "descente aux enfers" ? Résumez-nous le contexte : date, lieu, profession, causes et conséquences Profession: Préparatrice en Pharmacie. Début de la descente aux enfers: lors de mon départ en congé maternité pour ma seconde fille en décembre 2013. C'est à cette période où j'ai senti qu'il y avait un vrai mal-être au travail. Je pense que c'était présent bien avant, mais ça ne se manifestait pas directement… A quel moment avez-vous senti que vous glissiez vers le burnout ? Je pense que mon burnout s'est glissé dans ma vie à l'arrivée de ma première fille en 2010. Lorsque j'ai repris le travail après trois mois de congé maternité, j'ai senti comme un malaise au travail. Au départ j'ai pensé que c'était le fait de laisser ma fille chez une assistante maternelle; de ne pas passer assez de temps avec elle. Petit à petit, je me suis lassée de mon travail. Je n'étais bien qu'en compagnie de ma fille et de mon mari (malgré une très bonne ambiance à mon travail). Je rentrais du travail fatiguée, de mauvaise humeur, irritable et irritante ! J'étais sur les nerfs. Je n'étais plus vraiment la même. La journée, je prenais sur moi, mais le soir une fois la porte du boulot franchie, je tombais le masque et me laissais aller... A l'annonce de l'arrivée de ma seconde fille, je me suis dis que c'était le moment ou jamais de faire changer les choses. Je ne pouvais pas rester dans cette situation. Quand et comment avez-vous commencé à vous soigner ? Tout d'abord, je me suis posée après la naissance de ma seconde fille. J'ai pris mon congé parental de trois ans. J'avais besoin de m'éloigner de mon travail afin de comprendre ce qui se passait. Et surtout de profiter un max de mes filles. J'avais un énorme besoin de me recentrer sur ma petite famille et sur moi. Qu'est-ce qui vous à aider à comprendre ce qui se passait ? Au départ, j'ai pensé que c'était peut être juste une mauvaise période, que ce serait temporaire. Un ras-le-bol passager en quelque sorte. Un bon break en famille et se serait reparti ! Mais lorsque j'en parlais autour de moi, avec ma famille ou mes amis, ceux-ci me faisaient remarquer que mon travail ne me convenait plus. Ils me sentaient angoissée à l'idée de reprendre mon job. Et c'est vrai que malgré le fait que ce ne soit pas toujours facile d'être à la maison, je préférais largement être ici qu'au travail. A force de l'entendre, j'ai commencé à me dire que mon entourage avait raison et qu'il fallait que je profite de ce temps qui m'était offert, pour faire le point sur mes envies et ma situation actuelle. Qu'est-ce qui vous à aider à vous relever ? Qu'avez-vous mis en place ? Un beau jour, je me suis dit qu'il fallait me prendre en main ! Que je ne pouvais pas reprendre mon travail et rentrer tous les soirs à la maison, de mauvaise humeur parce que j'en avais marre de mon job, être énervée après les clients, la patronne etc. Je ne pouvais pas imposer ça à mon mari, à mes filles. Je ne pouvais pas retourner dans ce que je vivais avant mon départ en congé maternité. Il fallait que je trouve un métier qui m'aiderait à me sentir épanouie, pour lequel je me lèverai le matin de bonne humeur, avec le sourire sans la boule au ventre ! J'ai pris contact avec le Fongécif de ma région. J'ai fais un bilan de compétences, des stages en entreprises etc. J'ai pu également échanger avec une psychologue qui m'a aidée à mettre des mots sur mon mal-être. Qu'est-ce qui vous aurait-été utile pour le surmonter plus facilement ? Je pense que j'aurais aimé pouvoir dialoguer avec des personnes traversant cette situation. Je n'ai pas eu le courage de regarder sur des forums ou des groupes. Peut-être également de lire des manuels sur ce genre de problème. J'ai mis quand même un moment avant de pouvoir mettre des mots sur ça. Des témoignages concrets m'auraient aidée à me sentir moins seule dans cette situation. Avec le recul, que vous a permis ce(s) burnout ? Il m'a permis de me rendre compte de ce qui comptait réellement pour moi. Avoir un job qui m'épanouie et qui me permet d'être la femme, la mère et l'épouse que je veux réellement être. Pouvoir dégager une certaine « aura positive » autour de moi. Etre bien dans ma peau tout simplement. Aujourd'hui, je vous présente aux lecteurs comme un "nouveau-né". Qu'est-ce que cela vous inspire ? Lorsque l'on passe par le burnout, on touche le fond. Il est dur de se l'avouer et de mettre des mots dessus. Le chemin est long et souvent parsemé d'embûches. Lorsqu'on trouve enfin la force de se relever et d'aller de l'avant, il s'agit vraiment d'une renaissance. Un nouveau soi vient alors au jour. Un soi plus conquérant, plus réfléchi, plus posé aussi. Un soi plus fort, renforcé de cette période pas facile, plus mur ! Que souhaiteriez-vous dire à nos lecteurs qui pourraient être en détresse aujourd'hui ? Que le burnout n'est pas une fatalité. Qu'il ne faut pas rester seul face à cette détresse. Ce n'est pas une faiblesse de demander de l'aide. Il ne faut pas rester dans un travail qui ne correspond plus à nos attentes, à nos désirs de vie. Carine SJ.
"Rien n'est permanent, cependant pour pouvoir avancer vers la sortie, il faut faire un pas." Comment s'est passée pour vous la "descente aux enfers" ? Résumez-nous le contexte : date, lieu, profession, causes et conséquences Je travaillais pour une grosse boite agro-alimentaire basée à Londres. En 2012, je souhaitais un changement, et j'ai été promue dans mon job de rêve, siège au conseil d'administration, dans un pays francophone. Ma famille venait avec moi, superbe appartement dans le quartier chic de Bruxelles, la bagnole, la thune, l’apogée corporate. C’était octobre 2012. Le business était dans le 25ème tréfonds, et je me suis mise à bosser comme une folle, c’était mon mode de fonctionnement habituel, mais là je ne voyais pas le bout du tunnel. Ca n'allait jamais, ce n’était jamais assez. Mon boss était sympa, mais je pense qu'il n'a pas vu venir le truc, il y avait pas mal de grosses questions, et il fallait s'en occuper point barre. Et en silence, j'ai commencé à me dégrader. A quel moment avez-vous senti que vous glissiez vers le Burnout ? Le sentiment de ne plus pouvoir garder le contrôle, comme si plus je travaillais, plus il y en avait, maintenant quand j'y pense ça fait très dessin-animé: la machine s’emballe, et le personnage n'arrive plus à tenir la cadence. De plus je dormais très mal, je me levais souvent à 3h ou 4h pour travailler, ou partais au bureau à 5h avec la très bonne raison que j’évitais ainsi les embouteillages. Enfin, un sentiment d'isolement, rien de terrible, mais on ne peut pas en parler car on sait que cela paraîtrait dingue; les autres nous dirait simplement de ralentir mais nous on sait que ce n'est pas possible, ils ne comprennent pas ! Quand et comment avez-vous commencé à vous soigner ? Ça faisait un moment que ça devait être là car en juillet 2013 nous étions en vacances et moi j’étais comme d'hab' sur mon blackberry (crackberry on l’appelait). Mon mari m'a dit: "nous n'avons jamais été aussi confortable financièrement et aussi malheureux". On a bien parlé, et on a décidé qu'on allait sortir de cette vie. Puis cette vie a repris. J’étais de plus en plus mal et isolée. C’est comme si on avait fait entrevoir la liberté à mon esprit , et puis qu'on l'avait remis dans sa cellule. En octobre 2013, je suis allée voir ma généraliste qui m'a arrêtée une semaine et m'a dit d'aller voir une psychologue. Ça m'a fait du bien de parler, je faisais le tri dans ma tête, je commençais à entrevoir la sortie. En décembre, j'ai pris trois semaines de vacances, wahou trois semaines. (vive la Belgique !) Ca ne m’était pas arrivé depuis ma lune de miel. De dire que j'avais la boule au ventre à la reprise est un sacré euphémisme... En février 2014, j'étais au plus mal: je ne dormais plus, je pleurais pour un oui pour un non, j’étais extrêmement irritable, j'avais le sentiment que je perdais la boule. J'avais une réunion importante et je ne pouvais pas, physiquement je ne pouvais pas y aller, aller à la bataille encore une fois, cette fois c’était mon corps qui disait non, j'ai le sentiment que mon cerveau a été outrepassé par mon corps. Ma généraliste m'a envoyée chez le psychiatre qui m'a arrêté et prescrit des médicaments (que je n'ai pas pris mais je ne veux pas que cela soit imprimé car cela peut créer des risques, c’était ce qui me semblait bien pour moi, je ne sais si c'est vrai ou pas mais en tout cas je ne suis pas une avocate de ce principe). Je n'aimais pas aller chez le psychiatre, lui dans le siège en cuir qui ne dit mot, ça me saoulait, je me sentais, rabaissée, idiote, incapable, je n'en garde pas un bon souvenir. Qu'est-ce qui vous à aider à comprendre ce qui se passait ? Tout d’abord, d'avoir le docteur qui m’arrête c’était une reconnaissance, et puis c’était sa responsabilité, c'est pas moi, c'est lui qui a dit qu'il faut que j’arrête. Cela m'a permis de me reposer, je ne passais pas des heures au lit, mais j'avais des activités banales qui ne me demandaient pas d'effort intellectuel. La petite voix en moi me disait aussi que ce qui m'arrivait n'était pas « normal", et puis mes proches comme mon mari et ma mère m'ont soutenue et m'ont dit que ce que je vivais n’était pas sain, et que c’était bien d’arrêter. Mais très honnêtement, je n'ai pas "compris" ce qui se passait, ça s'est passé. Qu'est-ce qui vous à aider à vous relever ? Qu'avez-vous mis en place ? Tout d'abord de m'autoriser à dire « c'est fini », cela m'a pris un peu plus longtemps pour me dire « c'est fini et tu n'as pas échoué » ! Puis la joie de mes enfants, c’était un moment doux et amer de réaliser qu'ils avaient souffert, peut-être pas autant de ma « descente » mais des 10 ans qui m'avaient amenée là. Enfin la décision de partir et de recommencer. Quitter Bruxelles était une décision logique, nous n'y avions pas d'attaches. Celle qui l’était moins, c’était de partir dans un nouveau pays (la France était un nouveau pays l'ayant quitté plus de vingt ans plus tôt, et n'y aillant jamais travaillé) et de peut être s'autoriser à vivre une « vie rêvée » : bord de mer, faire des choix de vie sans se soucier de ce qu'il "faut" faire… Nous sommes arrivés sur le Bassin d'Arcachon en juillet 2014. J'avais une idée de ce que je voulais faire, mais je me suis quand même donné une année pour rester à la maison, m'occuper de mes enfants et me remettre… Et me rendre compte que j'avais besoin d'une activité professionnelle pour être moi ! Qu'est-ce qui vous aurait-été utile pour le surmonter plus facilement ? Je ne sais pas, je n'ai pas de regret, et je suis OK d'avoir vécu le processus. Si tu me pousses je dirais peut être j'aurais du lâcher le morceau plus tôt, mais comment définir plus tôt LOL ! C'est logique plus vite on lâche moins on se fait mal mais c'est tellement subjectif. Avec le recul, que vous a permis ce(s) burnout ? D'oser exprimer mes désirs de vie : que je pouvais profiter sans arrière-pensée (ou presque !) de ce que la vie (et vingt ans de corporate life) me donnait, que je n'avais pas besoin de bosser comme une malade pour être reconnue et réussir. De m'autoriser à ne plus porter le fardeau seule. Je n'ai jamais eu à le porter seule en fait, mais je ne m'en rendais pas compte (le travail avec ma psychologue m'a beaucoup aidé sur ce point). De recommencer une carrière à zéro, je crois que si je n'avais pas été au pied du mur, la raison, la logique m'auraient arrêtée: faut payer le loyer, la retraite etc. Aujourd'hui, je vous présente aux lecteurs comme un "nouveau-né". Qu'est-ce que cela vous inspire ? Personnellement, je préfère « re-né » (reborn), mais je suis sûrement pédante ! Je n'y avais pas pensé, en fait je n'en parle pas tellement, je réduis le truc, je parle de brûlure au 1er degré et puis je rigole. Tu me forces (gentiment) à ne plus éviter le sujet : j'ai fait un burn-out. Ce n'est ni une signe de gloire, ni une honte, c’est. Que souhaiteriez-vous dire à nos lecteurs qui pourraient être en détresse aujourd'hui ? Rien n'est permanent, cependant pour pouvoir avancer vers la sortie, il faut faire un pas. D’expérience, ce pas se fait mieux avec de l'aide. On m'a dit il y a quelques mois, sur un autre sujet, mais à propos duquel j’étais émotionnellement mal, "accepte où tu es" (accept where you are) c'est à dire, accepte la situation telle qu’elle est. Un fait indéniable te donne un point de départ, un instant T à partir duquel tu peux démarrer même si ce fait te déçoit, t'attriste, t’énerve… Tu sais où tu es et tu mets un pied devant l’autre. Il n'y a pas de recette, de durée, suis ta voie.
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